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On s'attache ou on abandonne : Comment reconnaître un attachement insécurisant ?


on s'attache souvent aux peluches quand on est enfant

La manière dont nous avons appris à être en relation provient de l’attachement que nous avons expérimenté avec nos figures d’attachement principales (parents, grands parents, parrains, etc). Cet attachement est le brouillon sensible de notre attachement futur avec les autres personnes dans notre vie. De ce fait, lorsque des blessures profondes sont intervenues durant l’enfance avec nos figures d’attachement principales, il se peut que nous reproduisions inconsciemment cette même manière problématique d’entrer en relation plus tard. Ce qui peut alors produire un attachement insécurisant. Les origines de cet attachement insécurisant sont souvent causées par des événements ou interactions traumatiques (maltraitance, humiliation, rejets...). Psychologue à Toulouse, nous verrons dans cet article quels sont les signes d'un attachement insécurisant et quelques pistes pour mieux l'appréhender.




Rester seul : l'échec programmé contre l'abandon imaginaire


La solitude est appréhendée de manière particulière dans l’attachement insécurisant. Les personnes sont envahies de doute sur elles-mêmes et sur autrui. Elles doutent de la présence des autres à leurs côtés, parce qu’elles ne sont pas certaines d’avoir une valeur à leurs yeux. En effet, la personne interprète très souvent à tort que son proche va l’abandonner ou la rejeter, et souvent, sans s’en rendre compte, va adopter un comportement qui va favoriser un abandon ou un rejet réel de la part de ce dernier. La personne qui a un attachement évitant va alors avoir tendance à manifester une froideur, de la distance affective, un repli sur elle-même, une absence de communication. Tandis que la personne avec un attachement ambivalent va plutôt avoir tendance à chercher la présence de l’autre. Ce rapport à l’autre crée énormément de chagrin et de souffrance, car cela amène souvent à une solitude inexorable. Une solitude alimentée par tous les doutes préexistants sur soi, d’être exclu de la vie des autres, de ne pas être quelqu’un qu’on peut aimer. Nous nous persuadons que l’autre va s’éloigner, nous humilier, nous rejeter. Alors il vaut mieux s’éloigner en premier et feindre d’avoir été délaissé ou étouffé, ou ne laisser personne s’approcher et se convaincre de n’avoir besoin de personne afin de se protéger d’un tel risque. Ou bien, s’accrocher de toutes ses forces à l’autre.


  • Les personnes avec un attachement évitant se réfugieront dans une pseudo-indépendance, tandis que ceux avec un attachement ambivalent entretiendront une dépendance parfois démesurée de la présence de l’autre.

  • Pour les attachements évitants : il s'agira d’identifier et respecter les moments de solitude et être patients et rassurants lorsqu’ils s’ouvrent aux autres.

  • Si nous voulons pouvoir être aimé et aimer en retour, il faut accepter ce risque et ne le voir que comme tel : un risque, et non une certitude.


Ou dépendre excessivement de l'autre : on s'attache à tout prix


En ce qui concerne ce besoin excessif de l’autre, il se présente comme une grande difficulté à demeurer seul en toute quiétude car cela génère un sentiment d’insécurité. Ces personnes s’accrochent alors à une autre et en font un rempart. Cette personne “rempart” est idéalisée, couronnée de nombreuses qualités et sentiments superficiels. Le rapport à l’autre est fusionnel, l’autre n’étant pas apprécié pour la personne différenciée qu’elle est réellement, mais comme palliatif à la détresse et au désamour de soi-même, dans une certaine mesure en fonction des personnes. Cette détresse et ce désamour de soi ne favorise pas l’identification de ses propres besoins et limites, d’où une négligence et un oubli de soi-même. En conséquence, ces personnes ne savent pas qui elles sont, ce à quoi elles aspirent, ni ce qu’elles désirent. Elles ne s’aiment pas et recherchent désespérément à l’extérieur ce qu’elles ne trouvent pas à l’intérieur d’elles-mêmes. Le comportement est sur-adapté afin d’éviter tout jugement négatif et ainsi parvenir à plaire à tout prix.


  • Nous avons tendance à attendre que l’autre nous comprenne sans avoir besoin de lui parler. L’entente avec l’autre repose justement sur la prise en compte de nos différences et non dans l'illusion de similarité, et pour cela, il faut communiquer.

  • Pour les attachements ambivalents : il s'agira de trouver des moments de partage et des moments seuls pour développer le sentiment de sécurité dans les moments de solitude, tout en se montrant rassurant quant aux peurs suscités par cette dernière.

  • Entretenir des relations sociales basées sur la confiance, le respect et l'authenticité.

Le sentiment d'hostilité et de rejet par les autres


Le sentiment de ne pouvoir faire confiance à personne, d’être constamment trahi, jugé, délaissé, peut alimenter en nous l’impression plus ou moins persistante que les autres nous sont hostiles. Là où, en réalité, une hypervigilance à la menace d’être abandonné est en fait activée pour s’en protéger, que ce soit une peur réelle, redoutée, ou fantasmée. La peur s’amalgame avec la réalité, faisant que dans des situations où il n’y a ni hostilité ni rejet effectifs, nous aurons tendance à être traversés d’une suspicion continuelle à cet égard. La peur d’être abandonné peut se muer en conviction systématique que l’autre nous persécute et nous abandonne toujours. Et à mesure que les relations font défaut à cause de cette lecture pessimiste de la réalité, la personne se persuade de plus en plus de son incurabilité de victime et se mure dans l’amertume et le désespoir. Alors que ce ne sont souvent pas les autres qui s’obstinent à la délaisser, c’est elle qui s’obstine à demeurer dans un schéma familier et rassurant qui l’exclut de toute possibilité de vivre autrement les relations que dans l’hostilité et le rejet redoutés de l’autre.


  • Cette hypervigilance peut nous rendre par exemple plus susceptibles à la critique émise par autrui, même une simple remarque.

  • Aussi, des sentiments non légitimés par le passé (comme de la colère en réaction à des comportements blessants par exemple) peuvent favoriser une rage folle, résultat d’une sensibilité accrue dans le présent.

  • Cela peut aussi se traduire par un besoin impérieux d’être reconnu afin d’avoir une confirmation de notre valeur demeurée incertaine.



Les addictions comme barrages aux émotions : se détacher de soi


Parfois, pour limiter les émotions qui s’expriment par l’angoisse d’être abandonné ou rejeté, l’individu peut avoir recours à toutes sortes d’addiction. Il est souvent difficile d’identifier que c’est son sentiment d’abandon qui tire les ficelles de ses comportements addictifs. Ce qui en fait justement un barrage idéal et insoupçonné, tant pour nous même que pour autrui. La fragilité liée à la menace de l’abandon peut favoriser la soumission, et donc la compromission de l’esprit par l’addiction. Le désintérêt et l’interdiction d’évoquer ses émotions, ses souffrances, peuvent créer un sentiment de ne pas exister, de ne pas en avoir le droit et d’être rejeté. Avec l’objet addictif, nous n’avons pas à nous ouvrir et il ne nous trahira pas, contrairement à autrui. En somme, un paradis artificiel pour anesthésier les angoisses de fond, au moins pour un temps.


  • Les hommes présentent plus souvent un attachement évitant à cause des injonctions à réprimer leurs émotions et leur vulnérabilité en faveur d’un idéal masculin désigné comme fort.

  • Pour essayer de modifier notre rapport insécurisant à l’autre, il faut modifier la perception bien trop négative de nous-même.

  • Accepter sa vulnérabilité et son passé et en tirer des apprentissages. Cultiver la bienveillance envers soi même par une attitude douce et constructive envers ses propres erreurs et faiblesses.





 

Linda Ducasse - Psychologue à Toulouse


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