Troubles du sommeil et santé mentale : quel lien ?
- Linda Ducasse
- 1 avr.
- 4 min de lecture

Nous passons près d’un tiers de notre vie à dormir. Et pourtant, le sommeil reste ce silence que nous négligeons. Il devient souvent la première variable sacrifiée, comme si nos journées avaient le droit d’exister aux dépens de nos nuits.
Mais le corps, lui, ne l’oublie pas, et l’esprit non plus.
Quand le sommeil vacille, la santé mentale suit. Pas juste parce que nous sommes « fatigués », mais parce qu’un déséquilibre plus profond s’installe. Quelque chose se décentre, se décolle. Comme si une partie de nous restait éveillée… tout le temps.
Psychologue à Toulouse, je vous propose quelques clés, non pas pour « réparer » ce qui serait cassé, mais pour entendre ce que ces nuits agitées essaient de nous dire.
L’insomnie n’est pas un manque de sommeil… c’est un trop-plein de veille
Ce n’est pas tant que le sommeil ne vient plus. C’est plutôt que l’éveil refuse de s’éteindre. Le corps est au lit, mais l’esprit veille, comme s’il attendait une alerte, un danger, un événement qui ne vient pas. Il scanne, il anticipe, il rumine. Et dans cet état d’hypervigilance, le sommeil devient impossible. Non pas parce qu’il manque, mais parce qu’il est expulsé.
Insomnie. Mot court pour dire : je ne trouve plus le passage. Pas vers le rêve, vers le repos.
Quand le lit devient un territoire d’alerte
À force de s’endormir mal, ou pas du tout, le cerveau apprend que le lit est un lieu d’échec. Il enregistre l’agitation, la frustration, les pensées en boucle. Il associe le matelas non plus au réconfort, mais au combat.
Alors le corps s’allonge, et l’esprit s’arme. Et plus nous voulons dormir, plus le sommeil devient une épreuve. Ce que tu peux essayer :
Si l’endormissement ne vient pas, ne te force pas à rester au lit et lève-toi.
Fais autre chose, sans écran : Respire, lis, marche dans le silence.
Ne reviens au lit que lorsque le corps appelle : Bâillement, lourdeur des paupières. Le moment est là.
Et garde un rythme. Non pas pour obéir à une règle, mais pour recréer un rendez-vous avec la nuit.
Anxiété, pensées en boucle… et les troubles du sommeil qui s’installent
Les troubles du sommeil ne surgissent pas par hasard. Ils naissent souvent dans un climat intérieur agité, tendu, saturé de non-dits ou de pensées mal digérées.
Les pensées circulaires ne dorment jamais. Elles viennent, tard, dans la lumière bleue d’un plafond qu’on fixe sans le voir. Elles posent des questions sans réponse, construisent des futurs inquiétants, rejouent des scènes passées.
Le mental, ici, devient tyran. Il parle si fort qu’il couvre même les signaux du corps. Le cœur voudrait ralentir, mais la tête accélère. Et à force, la nuit devient impossible à habiter. Tu peux l'apaiser :
Écris : Trois soucis, trois débuts de solution. Pas pour tout résoudre, juste pour sortir les idées de ta tête.
Change de fréquence : pense à un souvenir doux, imagine une scène apaisante, rappelle-toi d’un endroit qui te faisait du bien.
Le cerveau ne peut pas penser à deux choses en même temps. Il suffit parfois d’une seule image pour faire basculer le courant.
Ton rythme intérieur n’aime pas qu’on le force
La nuit n’obéit pas à l’emploi du temps. Elle suit son propre langage, fait de lumière, d’ombre, d’habitudes inscrites dans le corps. Mais notre quotidien la perturbe : Écrans tardifs, café qui traîne, lumière artificielle, sports en soirée, réveils brutaux. Et puis les grasses matinées qui chamboulent tout. Tout cela nous éloigne du rythme auquel nous avons été biologiquement accordés.
Chez les adolescents, par exemple, le sommeil s’ouvre naturellement plus tard. Mais nous continuons à leur imposer des réveils à l’aube, comme si leur cerveau était déjà adulte et amenant fatalement à une aberration biologique empreinte de fatigue chronique et d'une régulation émotionnelle perturbée.
Notre corps sait quand il a besoin de dormir. Il le crie parfois, mais nous ne l’écoutons pas, ou pas encore.
Dormir, ce n’est pas juste se reposer. C’est se réparer.
Le sommeil n’est pas un simple bouton pause. C’est un processus de réparation profonde. Il trie les souvenirs, il soigne les tensions, il digère les émotions. Il tisse des liens invisibles entre les pensées. Il prépare le corps, le cœur, l’esprit, à recommencer.
Ne pas dormir, ce n’est pas être fatigué. C’est perdre des fragments de soi, un peu plus chaque nuit.
« Nous sommes plus intelligents que nous le pensons.
Nous ne dormons simplement pas assez. »
— Matthew Walker
En résumé, pour réapprendre à dormir
🕒 Rythme fixe, même le week-end.
🏃♂️ Activité physique régulière, mais pas juste avant de dormir.
☕ Stop caféine et nicotine après 15h.
🍷 Pas d’alcool pour s’endormir, il vole les rêves.
🍽️ Dîner léger, pas trop tard.
💊 Vérifie tes traitements avec un pro.
😴 Pas de siestes après 15h.
🎧 Relaxation, hypnose, respiration : crée ton sas de nuit.
🛁 Bain chaud 1h avant le coucher : la baisse de température t’aide à sombrer.
🌬️ Chambre sombre, fraîche, silencieuse.
🌞 Lumière naturelle dès le matin.
🚫 Et surtout : ne rumine pas allongé. Le lit n’est pas un champ de bataille.
Conclusion
Le sommeil ne se décrète pas. Il s’apprivoise. Il commence bien avant le moment où nous fermons les yeux. Il commence dans la façon dont nous vivons notre journée. Dans notre capacité à lâcher, à ralentir, à ne pas vouloir tout contrôler. Dormir, c’est revenir à soi. C’est cesser d’attendre quelque chose, pour simplement se laisser être.
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Linda Ducasse - Psychologue à Toulouse
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