top of page
Rechercher

Le rôle de l’estime de soi dans nos relations

Dernière mise à jour : il y a 8 minutes


estime de soi

Il n’y a pas de relation neutre. Dans chaque lien, chaque regard, chaque silence, nous rejouons un scénario plus ancien : celui de notre place, de notre légitimité, de notre valeur. Souvent, sans même nous en rendre compte, c’est notre estime de soi qui mène la danse. Pas celle qu’on affiche, mais celle qu’on porte au fond, dans ce qu’on pense mériter ou pas. Alors on se suradapte, on évite les conflits, on se tait. Ou bien on devient ultra-exigeant, méfiant, instable. Dans les deux cas, quelque chose coince. Et c’est souvent à cet endroit-là que nos relations se compliquent. Psychologue à Toulouse, je vous propose d'explorer ensemble le rôle de l’estime de soi dans nos liens affectifs, sociaux, intimes — et voir pourquoi il est urgent d’en parler autrement.




L’estime de soi : un concept flou mais structurant


Nous voudrions croire que l’estime de soi est une sorte de note intérieure, stable, claire. Mais la réalité est plus complexe. Selon les théories, l’estime de soi peut être liée à nos compétences, à nos réussites, à notre place sociale, ou à nos expériences précoces. Certains chercheurs la voient même comme une réponse inconsciente à notre peur de mourir. Oui, littéralement. Autrement dit, on ne sait pas vraiment ce que c’est, mais on sait qu’elle agit partout. Elle filtre nos perceptions, colore nos interprétations, façonne notre rapport à nous-mêmes et aux autres. Surtout, elle n’est pas "juste là" : elle se construit, se déconstruit, se répare. Elle dépend de la manière dont nous avons été traités, regardés, aimés (ou pas), entendus (ou pas).Et parfois, elle a été tellement endommagée qu’elle finit par nous empêcher de nous sentir nous-mêmes.


  • Pour décomposer votre estime de vous, vous pouvez prendre un carnet et diviser une page en cinq colonnes correspondant aux différentes dimensions suivantes :

    - Compétences (ce que je sais faire)

    - Place sociale (comment je me situe dans les groupes)

    - Soins de soi (comment je prends soin de moi, physiquement, émotionnellement, mentalement)

    - Autonomie / autodétermination (à quel point je choisis ma vie)

    - Vision existentielle (comment je fais face à la fragilité de l’existence)


  • Dans chaque colonne, vous pouvez lister quelques phrases spontanées qui vous viennent. Par exemple :

Compétences : “Je suis organisé, mais je doute beaucoup quand il s’agit de parler en public.”

Place sociale : “J’ai tendance à me sentir inférieur dans les réunions.”


  • L’idée ici n’est pas de juger, mais de voir où se loge notre propre définition de l’estime. C’est un premier pas vers plus de clarté.



Ce que produit une faible estime de soi dans les relations


Quand notre estime est basse, rien ne se vit sereinement. Nous interprétons un silence comme un rejet. Un compliment comme de la pitié. Un désaccord comme un abandon. C’est ce qu’on appelle les biais d’attribution : quand tout ce qui va mal, c’est forcément à cause de nous. Et tout ce qui va bien, c’est sûrement un malentendu.

Dans les relations, ce schéma devient infernal. Nous doutons de tout : de notre valeur, de notre place, des intentions de l’autre. On surinvestit ou on fuit. On cherche à plaire ou à se protéger. Et ce déséquilibre finit par user les liens, même les plus sincères. Et quand nous doutons de soi, nous doutons aussi de ce que nous percevons. Nous ne savons plus si quelqu’un nous veut du bien, ou juste "fait semblant". Nous perdons en clarté. Nous ne savons plus nous ajuster. C’est toute notre lecture du monde qui devient floue.


  • À la fin de chaque journée, ou après une interaction qui vous a mis en inconfort, vous pouvez répondre à ces questions dans un carnet :

    - Qu’est-ce que j’ai ressenti ?

    - Qu’est-ce que je me suis dit sur moi ?

    - Qu’est-ce que je me suis dit sur l’autre ?

    - Est-ce que je pourrais envisager une autre manière d’interpréter cette interaction ?


  • L’idée ici est de distinguer l’émotion vécue de l’histoire que nous nous racontons, souvent influencée par une faible estime de nous. En introduisant une autre interprétation possible, nous ouvrons déjà une brèche dans le schéma habituel.



Estime de soi, image de soi, conscience de soi : tout est lié

Ce que nous appelons "estime de soi" ne fonctionne pas seul. Il y a l’image de soi — cette perception qu’on a de qui on est, ce qu’on vaut, ce qu’on montre. Il y a la conscience de soi — notre capacité à percevoir ce qui se passe en nous, à comprendre nos réactions, nos émotions, nos besoins. Et puis il y a toutes ces fonctions psychiques qui peuvent dysfonctionner quand on a été abîmé : ne plus reconnaître ses émotions, ne plus savoir ce qui est acceptable ou pas, ne plus entendre les signaux du corps, ou ne plus oser être soi, parce qu’on a honte d’une partie de nous.

Quand tout ça est biaisé, on ne se comprend plus, et on ne comprend plus les autres non plus. Nous ne savons plus dire ce qui est bon ou mauvais pour nous, nous restons dans des situations problématiques, ou nous nous isolons pour nous protéger. C’est là que qu'ne certaine résilience devient essentielle : cette capacité à transformer nos blessures en leviers d’action. Mais pour y arriver, il ne suffit pas de se répéter qu’on est une "belle personne" : il faut du concret. Du vécu. Des preuves. Changer sa vie. Sentir que nous sommes capable. Oser se positionner. Oser dire non. Oser rester.


  • Dessinez un cercle divisé en trois parts égales :

    - Estime de soi (ma valeur perçue)

    - Image de soi (comment je me vois)

    - Confiance en soi (ce que je crois pouvoir faire)


  • Dans chaque segment, listons les mots, sensations ou phrases spontanées qui y sont rattachés.


  • Ensuite, choisissons un petit objectif dans la sphère où le déséquilibre nous semble le plus fort. Par exemple :

    → “Je n’ai pas confiance en moi dans les conversations de groupe.”


  • Fixons une micro-action testable :

    → “Cette semaine, je poserai une question dans une réunion, même si elle me semble anodine.”


  • L’action renforce la cohérence, et la cohérence renforce l’intégrité intérieure.



Réparer son estime, c’est transformer sa manière d’être en lien


Ce n’est pas un mantra. Ce n’est pas un post Instagram. Réparer son estime de soi, c’est oser s’affronter. Pas contre les autres. Mais contre cette voix intérieure qui dit "tu ne mérites pas", "tu es de trop", "tu n’y arriveras jamais". C’est aussi comprendre que nos relations ne sont pas là pour combler nos manques, mais pour enrichir ce que nous sommes déjà. Quand notre estime est trop basse, nous cherchons des preuves extérieures de notre valeur. Et nous finissons toujours par être déçu. Quand elle est plus solide, on ne quémande plus, on partage. On ne s’efface plus, on s’accorde. Alors, nous n'allons pas nous accorder sur une méthode miracle. Néanmoins, ce que nous pouvons faire, c’est commencer là où ça compte : en identifiant les zones où notre estime nous sabote, en choisissant des relations qui nous respectent, en osant nous voir avec un peu plus de nuance.

Parce que dans le fond, l’estime de soi, ce n’est pas s'aimer. C’est se reconnaître. C’est s’accueillir avec ses forces, ses faiblesses, ses doutes, ses besoins, ses contradictions. Et c’est à partir de là que nous construisons des liens plus justes, plus clairs, plus libres.


  • Choisissons une personne avec laquelle vous avez une relation de confiance. Avant une interaction avec elle (appel, message, rencontre), posez-vous quelques instants :

    - Quelle peur se réveille quand je suis avec cette personne ?

    - Quelle facette de moi ai-je peur qu’elle voie ?

    - Quelle facette de moi puis-je choisir de ne pas cacher aujourd’hui, même un tout petit peu ?


  • L’idée ici est de désactiver le pilote automatique relationnel, pour vivre une relation plus incarnée et alignée avec notre vérité intérieure, aussi inconfortable soit-elle.



Conclusion


Travailler son estime de soi ne revient pas à se répéter des phrases positives devant un miroir. Cela nécessite souvent de modifier la manière dont nous habitons nos relations. Il nous faut sortir du réflexe de suradaptation ou de retrait, pour oser être présents à nous-mêmes dans la relation. Cela passe par la capacité à nommer nos besoins, à affirmer nos limites, mais aussi à accueillir les signaux positifs que l’autre nous renvoie — sans les annuler d’un revers de doute.

C’est également un chemin d’incarnation : lorsque nous changeons nos habitudes concrètes, que nous faisons des choix alignés avec nos valeurs, que nous prenons soin de nous.


  • Afin de compléter les exercices précédents, je vous propose de prendre une feuille, et de tracer une frise chronologique de votre vie.


  • À chaque étape importante (école, adolescence, débuts professionnels, vie affective…), vous pouvez noter :

    - Quelle était l’image que j’avais de moi à cette époque ?

    - Comment les autres me traitaient-ils ?

    - Quel environnement m’entourait (familial, social, scolaire...) ?

    - Quelle croyance sur moi-même s’est peut-être construite là ?


  • Cet exercice demande un peu de temps, mais il permet de voir les points d’inflexion de notre estime de nous, les lieux de rupture ou d’élan, et de se rendre compte de toute le chemin parcouru jusqu'à présent, et qui mériterait, dors-et-déjà, d'accorder à notre personne davantage de mérite et d'indulgence.







Linda Ducasse - Psychologue à Toulouse



🔍Consulter un professionnel avec Linda Ducasse psychologue à Toulouse !

Linda Ducasse, psychologue clinicienne à Toulouse, est là pour vous accompagner en consultation individuelle pour les problématiques liées à l'estime de soi, la confiance en soi et l'image de soi.



👥 Consultations en présentiel dans son cabinet à Toulouse, ainsi que des visioconsultations

Pour vous apporter un soutien adapté à votre rythme et à votre confort.


#AméliorerEstimeDeSoi #ManqueDestimeDeSoi #ExercicesEstimeDeSoi #Psychologie



🌐Site internet



📧Contact

06 27 49 14 98



📍Indication

Le cabinet est au 1 er étage, c'est la première porte à gauche en montant les petites marches




bottom of page