Les troubles alimentaires regroupe des maladies très variées et méconnues. Le mode de consommation alimentaire propre aux TCA se distingue nettement d’une simple variation de l’appétit ou de la manière de se nourrir. Les attitudes face au corps, au poids et à la nourriture sont nettement perturbées et impacte fortement le fonctionnement de l’individu. Ces troubles se développent souvent au cours de l’adolescence, bien qu’on puisse retrouver des troubles spécifiques à la conduite alimentaire tôt dans l’enfance. Psychologue à Toulouse, je vous propose d'évoquer les troubles alimentaires les plus connus, à savoir l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie. Etant donné les nombreuses controverses à ce sujet, nous tenterons de rester le plus global possible. De plus, certaines notions pourront donc se retrouver révisées vis à vis des résultats de la recherche à l’avenir.
Les troubles alimentaires : les plus connus
L’anorexie mentale se caractérise par une perte de poids importante due à une privation intense et persistante de nourriture, une peur extrême de gagner du poids ou d’avoir un corps en surpoids, l’altération de la perception de son poids et de son corps considéré comme obèse, et une valeur personnelle déterminée principalement par l’image du corps et du poids. Il peut présenter une boulimie nerveuse : excès hyperphagiques (compulsions alimentaires axées sur de grandes quantités de nourriture accompagnées d’un sentiment de perte de contrôle puis de honte ou de culpabilité par la suite) par la suite) et des comportements compensatoires (stratégies pour se débarrasser des calories indésirables incluant des vomissements volontaires, des abus de laxatifs, l’usage de diurétiques, hyperactivité physique et intellectuelle, et la diète totale). Contrairement à la boulimie seule, la boulimie nerveuse chez la personne souffrant d'anorexie ne suffit pas à compenser les restrictions alimentaires, faisant que l’IMC (Indice de Masse Corporelle) reste trop faible par rapport à la moyenne, là où un IMC normal voire supérieur à la moyenne sera observé chez les personnes uniquement boulimiques.
La boulimie, quant à elle, débute avec des compulsions alimentaires récurrentes axées sur une grande quantité de nourriture non planifiées, accompagnées d’un sentiment de perte de contrôle, puis de comportements compensatoires (vomissements, exercices physiques intenses, pilules ou laxatifs), une perception altérée du corps, et une estime déterminée également par le poids dont la perte augmentera l’estime ou la diminuera en cas de prise. De plus, il y aura une alternance entre des phases où l’individu mange beaucoup sans arriver à se contrôler, et des phases où il ne mange plus rien ou très peu.
Enfin, l’hyperphagie se caractérise par des compulsions alimentaires axées également sur de grandes quantités de nourriture et un sentiment de perte de contrôle, de honte ou de culpabilité, mais sans comportements compensatoires et sans nécessairement une préoccupation importante pour le poids (qui est en général supérieur à un IMC normal).
Il est important de noter que c’est une pathologie mortelle entraînant bien souvent une mort prématurée par crise cardiaque autour de l’âge de 25 ans.
En croyant pouvoir maigrir en se retenant de se nourrir, l’individu mange plus que s’il ne s’était pas retenu.
Il est estimé que seulement 20% des régimes fonctionnent, avec une perte de poids de seulement 4 kg en moyenne.
Les causes des troubles alimentaires
En ce qui concerne le causes de l’anorexie mentale, nous retrouvons les troubles de l’attachement telle que l’attachement insecure qui est caractérisé par une estime de soi et une autonomie plus faible, des difficultés pour communiquer ses besoins et réguler les émotions ; des problématiques psychologiques dans la famille, rendant le soin à l’enfant plus difficile et favorisant l’attachement insecure de ce dernier ; la violence sexuelle subie par l’individu anorexique et/ou par sa mère ; également un problème de traitement de l’information neurologique (la zone cérébrale gérant l’impulsivité est plus efficace et son influence s’étend à des zones à l’origine de la sensation de faim et de la régulation du poids) ; et enfin l’influence de certains idéaux de beauté féminin. Des causes communes se retrouvent chez les personnes souffrant de boulimie, telles qu’une estime de soi faible liée fortement à l’image du corps, des exigences élevées envers soi-même, des problèmes relationnels et des troubles de l’attachement. En ce qui concerne l’hyperphagie, nous retrouvons une mauvaise gestion émotionnelle, des règles arbitraires et illogiques autour du rapport à la nourriture, et une recherche dysfonctionnelle de plaisir.
Les règles alimentaires nous détachent de nos véritables besoins physiologiques et agissent comme une pensée magique. De cette manière, nous fragilisons les capacités de notre corps à se réguler par lui-même alors qu’un poids d’équilibre ou l’arrêt de la prise de poids aurait pu s’effectuer naturellement.
Il est important de prendre du recul avec le poids et son impact sur l’image corporelle.
S’intéresser aux autres facteurs de l’image corporelle ainsi qu’au travail de l’estime et de la confiance en soi sera toujours plus avantageux.
Approches psychologiques de traitement
Le traitement des TCA peut se dérouler en suivi individuel ou groupal au sein d’un cabinet libéral, en hôpital, ou en établissement de soin. L’outil psychologique de l’entretien motivationnel sera particulièrement recommandé, ainsi que les thérapies cognitivo-comportementales, la thérapie interpersonnelle, la thérapie comportementale dialectique, et la thérapie familiale. Il a été démontré que la thérapie familiale est essentielle au traitement des jeunes patients car les causes des TCA relevant de l’attachement, de la personnalité et de l’estime de soi sont fortement influencées par le cercle familial. En ce qui concerne la boulimie et l’hyperphagie, la thérapie cognitivo-comportementale serait la plus indiquée pour mettre à l’épreuve les pensées dysfonctionnelles.
La recherche sur les traitements à préconiser pour l’anorexie sont encore en cours.
Un praticien seul ne peut pas tout faire. Une prise en soin transdisciplinaire et personnalisée est indispensable (constituée d’addictologues, pédiatres, endocrinologues...).
A savoir que dans l’anorexie, le pronostic vital est engagé et doit donc être suivi de très près par un médecin.
Attention et pleine conscience
L’attention et la pleine conscience permettent de rediriger le comportement alimentaire en fonction des sensations internes et réduire les comportements dysfonctionnels des TCA (se nourrir lorsqu’on ressent de la faim, se nourrir lentement et en conscience afin de ressentir le plaisir et le sentiment de satiété...). D’ailleurs, il a été constaté que cette manière d’aborder la prise alimentaire de façon plus intuitive permettait souvent, soit de perdre du poids, ou de ne pas en prendre (bien que ce ne soient pas initialement les objectifs à atteindre). Cette approche s’oppose à la restriction et au contrôle de l’alimentation, qui ont pour conséquence d’augmenter le risque de compulsion.
En faisant attention aux sensations internes pendant l’alimentation, nous évitons de manger dix gâteaux au lieu d’un.
La faim est fortement influencé par les sensations buccales et par le plaisir.
Bien qu’en amont, un sevrage du sucre soit souvent pertinent pour réduire la recherche de plaisir addictive aux aliments sucrés
Il est essentiel de se concentrer sur le bien-être global plutôt que sur un nombre sur la balance.
❀
Linda Ducasse - Psychologue à Toulouse
🔍Consulter un professionnel avec Linda Ducasse psychologue à Toulouse !
Vous recherchez un soutien professionnel pour mieux vous comprendre et apaiser vos angoisses ? Linda Ducasse, psychologue clinicienne basée à Toulouse, est là pour vous accompagner en consultation individuelle et vous aidez à élaborer des stratégies adaptées.
👥 Consultations en présentiel dans son cabinet à Toulouse, ainsi que des visioconsultations
Pour vous apporter un soutien adapté à votre rythme et à votre confort.
🌐Site internet
📧Contact
06 27 49 14 98
📍Indication
Le cabinet est en rez-de-chaussée, c'est la première porte à droite en montant les petites marches